Plus belle l'année de Rémi Talès

Héroïque lors de la finale du Top 14 avec Castres, l’ouvreur du XV de France et fan de la série Plus Belle La Vie, Rémi Talès revient pour nous sur son année 2013 riche en émotions.

Une année 2013 forcément chargée en émotion avec le titre de champion de France et la sélection pour les tournées du XV de France.

C’est vrai que pour moi elle a été fabuleuse, surtout à partir du mois de mars-avril. En début de saison dernière j’avais connu un passage à vide du fait de mon retour de blessure (rupture des ligaments croisés du genou, NDLR). J’avais fait beaucoup d’efforts fin 2012 pour revenir. Au début elle n’était pas très très bien partie puis à partir du mois de mars tout s’est enchaîné très vite pour moi : les phases finales, le titre, la tournée en Nouvelle-Zélande, la tournée d’automne… La saison 2013 restera gravée dans ma mémoire.

Est-ce que le match de barrage face à Montpellier, où vous prenez le dessus sur François Trinh-Duc, le concurrent potentiel au poste en EdF a été déclic ? Est-ce qu’il y a eu ce sentiment d’avoir gagné sa place dans l’avion pour la Nouvelle-Zélande ?

Sur le coup je n’ai absolument pas pensé à cela. La sélection est tombée trois jours après mais je ne pensais pas à l’équipe de France pendant le match. J’étais plutôt concentré sur la fin de saison avec le CO. On a fait vraiment un gros match en quart de finale, on l’avait maitrisé. A ce moment je pensais surtout au fait que l’on avait le potentiel pour aller au bout et on a réussi à le prouver.

En finale, face à vous il y a Jonny Wilkinson. Il y a d’abord ce plaquage vous le renversez puis ces deux drops magistraux. Vous vous la jouez comme Jonny en quelque sorte !

Quand on est finale, on fait abstraction de qui on a en face. On a un supplément d’âme, un supplément de force pour ce genre de match. On a tout le public derrière nous. C’est vrai que ce sont des grands matchs. J’ai essayé de me hisser à son niveau. On a la chance en championnat de les côtoyer assez souvent, on est un peu moins impressionné quand on les affronte car on les a déjà joués plusieurs fois. Cela fait grandir tous les joueurs français.

Le fait d’avoir gagné ce titre avec Romain Cabannes, le vieil ami, avec lequel vous vous connaissez depuis l’enfance et où vous avez joué ensemble au Stade Montois, cela doit être fort émotionnellement ? Mais si vous n’avez pas pu le partager le retour en raison de la tournée.

La fête après la finale, c’est un grand regret de ne pas l’avoir vécue. Gagner un titre c’est vraiment fabuleux, d’autant plus avec Romain. On a commencé ensemble à l’âge de 5 ans. On a gravi tous les échelons ensemble. Accéder à ce titre, tous les deux sur la pelouse, côte à côte, cela représente quelque chose, cela nous a encore plus rapproché que ce que l’on l’était déjà avant.

Que peut-on vous souhaiter pour 2014 : le doublé avec le CO, le Grand Chelem avec le XV de France ou démocratiser la fameuse danse de la « chasse au tigre » en EdF ?

Rires. Le doublé serait fabuleux. On est encore dans les six premiers, j’espère qu’on y sera jusqu’à la fin. Comme on a pu le faire la saison dernière, sur trois matchs tout est possible. Aujourd’hui, parler de doublé serait un peu trop s’avancer car il y a vraiment de grosses équipes. A partir de là, on pourra vraiment se concentrer sur la fin de saison. Pour le Grand Chelem, il faut espérer être rappelé dans le groupe France. J’espère qu’il y aura plus de victoires en 2014 qu’il n’y en a eu en 2013 !

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