Petite étape aujourd’hui, mais grande bataille dans le dernier col qui menait au Pla d’Adet . Bataille acharnée pour reprendre du temps dans l’échappée et lutte pour le maillot à pois, cette étape du Tour a tenu ses promesses.

 

On commence à 8 et on fini à 22

Amputé de deux coureurs, Reto Hollenstein qui souffre d’un pneumothorax et Simon Gerrans, le champion d’Australie, exténué, le peloton part en début d’après midi avec 169 coureurs.

La première échappée du jour se forme vite avec 8 coureurs : Kadri (AG2R), Gautier et Arashiro (EUR), Voigt (TRE), Elmiger (IAM), Paulinho (TFS), Edet 4 (COD) et Slagter (GSP). Mais malgré la très bonne entente de ce groupe et l’énergie dépensée pour prendre de l’avance sur le peloton, l’échappée ne compte pas plus d'une minute d'avance au compteur.

Le groupe de 8 aborde le premier col avec moins de trente secondes d'avance sur un peloton toujours mené par les Katusha dans l'espoir de récupérer le maillot a Pois porté pour un point par le polonais de l'équipe Tinkoff-Saxo Rafal Majka.

Alors que dans le col les coureurs sortent de tous les côtés, un gros groupe plutôt désorganisé se profile à l'avant composé de 22 coureurs. En Haut du col du Portillon, Rodriguez passe en tête et reprend provisoirement le maillot à pois.

 

Kiryienka s’envole …

Pendant la traversée de Luchon, le coureur de la sky, Vasil Kiryienka se fait la malle, laissant derrière lui ses 21 compagnons d'échappée pourtant pas en reste au niveau des grimpeurs avec la présence de Pierre Rolland (EUR) 12ème au général, Jurgen Van Den Broeck (LTB) 13ème au général, Bauke Mollema (BEL) 10ème, Frank Schleck 14ème (TRE) ou encore Jakob Fuglsang (AST) coéquipier du maillot jaune.

Ce groupe perd beaucoup de temps sur Kiryienka qui profite de sa désorganisation pour prendre jusqu'à 3" d’avance jusqu’à l’accélération de Nicolas Roche (TFS) qui remet ce groupe dans la bonne dynamique.

L'accélération de l'irlandais fait des dégâts dans l'échappée Blel Kadri, Cyril Gauthier et plus étonnant Jakob Fuglsang sont lâchés.

A 23 kms de l'arrivée dans la montée du col du Val Louron, Nicolas Roche continue de mener et relancer dans un rythme effréné qui permet au groupe de 15 coureurs maintenant d'assurer la jonction avec Kiryienka qui sera lâché, complètement à la dérive quelques metres plus loin.

 

Tous les groupes éclatent

Dans la descente du col du Val Louron, le jeunes Français Romain Bardet (AG2R), deuxième à un peu plus de 1"30 du maillot blanc attaque. Sur la plat, dans la traversée de St Lary c’est Pierre Rolland qui attaque et creuse le trou en compagnie de Roche,Visconti et Moinard (BMC).

Derrière, dans ce qu’il reste du peloton c’est un Arnold Jeannesson (FDJ)très impressionant qui mène le peloton et fait craquer beaucoup de coureurs et laisse le second du général, Alejandro Valverde (MOV) sans coéquipier. Après l’énorme travail de Jeannesson , Jean-Christophe Péraud (AG2R) attaque et dépose Valverde. Entre Péraud et le Maillot Jaune Nibali (AST) on se rend la pareille en attaquant coup sur coup et en lâchant ensuite Van Garderen (BMC), Pinot et Bardet.

A l’avant, Visconti avait pris la poudre d’escampette et alors que la victoire lui semblait promise, le porteur du Maillot à pois Rafal Majka le rejoint et anéanti tous ses espoirs en le déposant à moins de 2kms de l’arrivée pour s’envoler vers sa seconde victoire sure ce Tour.

Valverde, lui limite les dégâts en suivant le train de deux de ses coéquipiers qui étaient dans l’échappée à 22 et qui l’ont rejoint pour l’aider à terminer cette étape courte, mais physiquement épuisante.

 

Classement de l'étape :

Rafal Majka (TFS/Pologne) : 3h35"21

Giovanni Visconti (MOV/Italie) : + 00"29

Vincenzo Nibali (AST/Italie): + 00"46

Jean-Christophe Péraud (AG2R) : + 00"46

Alessandro de Marchi (CAN/Italie) : + 00"46

 

Classement de général :

Vincenzo Nibali (AST/Italie): 76H41"28

Alejandro Valverde (MOV/ Espagne) : + 5"26

Thibaut Pinot (FDJ) : + 6"00

Jean-Christophe Péraud (AG2R) : + 6"08

Romain Bardet (AG2R) : + 7"34'

 

Photo : Page Twitter du Tour de France

Et trois chez Tinkoff !
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