Où est passé Castres?

Après le dernier bloc de compétitions européennes, retour aux choses sérieuses. Paris, sur sa lancée et sa qualification pour les quarts de finale d’Amlin Challenge Cup, devra pallier l’absence de ses internationaux retenus avec le XV de France. Notamment son leader devant Pascal Papé et Alexandre Flanquart, l’autre seconde ligne. A noter que Rabah Slimani, pilier droit est aussi retenu chez les Bleus. Quand on sait que le rugby commence devant, du côté castrais, le pack est au complet. La première ligne redoutable Taumoepau-Mach-Wihongi appuyée par Capo Ortega et Gray risque d’enfoncer la mêlée parisienne. Mais du côté castrais aussi, il faudra compter sans les internationaux : Rémi Talès et Brice Dulin. Mais avec Kirkpatrick et Palis à l’arrière, le CO pourra remplacer ces pointures. L’absence de Yannick Forestier passera inaperçue aussi grâce à Saimone Taumoepau. Les Castrais ont donc quelque chose à jouer pour peut-être infliger la première défaite au Stade Français dans son nouveau Jean Bouin. Mais un match qui sera un tournant dans la saison de l’équipe qui le gagnera.

Cela aurait pu être pire

Et ça commence mal pour les Castrais. Sur le coup d’envoi, Faasalele commet un en-avant, repris devant par Mach. Une première opportunité pour Steyn d’ouvrir après seulement une minute de jeu. Le Sud-Af’ ne tremble pas et convertit la pénalité. 3 fautes pendant les cinq premières minutes pour Castres, c’est trop. Pendant ce temps, Steyn enquille une deuxième pénalité après cinq minutes de jeu. Mauvaise entame castraise mis à part une touche ultra-conquérante. Certes les trois points de Kockott laissent le CO proche des parisiens mais ce même Kockott, sur un ballon en l’air, vient faire un écran sur Parisse. Aussitôt fait, aussitôt sanctionné, le demi de mêlée écope d’un carton jaune suite à cette faute bête.

Quelques fautes de plus de part et d’autre, et le deuxième du championnat mène 12-6 face au troisième. Les Castrais indisciplinés en première mi-temps et menés à la pause doivent réagir et mettre les ingrédients qui les ont fait se hisser au niveau des grandes équipes européennes.

Castres goûte à nouveau au jaune et boit la tasse

Qu’on fait les Castrais ? Rien. A 12-6 à la mi-temps, tout semble possible pour les Tarnais mais il ne se passe rien. Première alerte, Lavala échoue à quelques millimètres de l’en-but castrais mais il commet un en-avant. Il n’aura pas pour don de réveiller les Castrais. Paris en remet donc une couche et cette fois, ça passe et ça marque. Oui …enfin la passe de Bosman à Arias semble être en-avant mais bon… Castres encaisse un premier essai, mérité au vu de l’envie parisienne du soir.

Wihongi écope d’un carton jaune pour un plaquage sans ballon sur Arias. Terribles conséquences. Un nouvel essai pour le Stade Français signé Nayacalevu et tout dégringole. Où est passé Castres, le Castres étincelant de la H Cup ? On se le demande car quelques minutes plus tard l’ailier du Stade Français récidive, bien servi par Hugo Bonneval, et signe l’essai du bonus offensif.

Absents, dépassés, égarés, hors-sujet, les Castrais repartent bredouille de la capitale. Oubliée la claque prise au match aller dans le Tarn, le Stade Français « Del Maestro » Gonzalo Quesada prend provisoirement la première place du classement et creuse l’écart sur les Castrais troisièmes avant les autres matchs.

Que faire pour Castres ? Laisser passer ou laisser pisser les vacances, c’est comme on veut, et se remobiliser pour la venue d’Oyonnax le 8 février où là, il ne faudra pas passer à côté. Retrouver l’envie de la H Cup ou retrouver tout simplement une âme qui s’éclipse sur des matchs comme celui-ci : Toulouse, Brive… Il n’y pas de crise dans le Tarn mais l’expansion se fait de nouveau attendre.

Photo: Twitter Stade Français

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